Login

La Coordination rurale voudrait un crédit d’impôt carbone

La Coordination rurale aimerait voir un crédit d'impôt carbone pour les prairies non-retournées.

Au cours d’une rencontre au ministère de l’Agriculture, la Coordination rurale a réclamé des incitations fiscales pour certaines pratiques qui séquestrent du carbone.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Marc Fesneau a reçu le lundi 19 juin 2023 au ministère de l'Agriculture à Paris, plusieurs cadres de la Coordination rurale dont sa présidente Véronique Le Floc’h. Au menu des discussions, la récente annonce du ministre de l’Économie Bruno le Maire, de mettre fin aux avantages fiscaux du gazole non routier (GNR) d’ici à 2030. Très opposée à cette mesure, Véronique Le Floc’h pointe une certaine dichotomie du gouvernement sur ce sujet. « La France importe toujours plus son alimentation; on est aujourd’hui déficitaire, ce qui est un comble pour ce pays qui a pu être une puissance agricole, mais en même temps le gouvernement veut contraindre fiscalement les producteurs », dénonce-t-elle dans un communiqué.

Une autre voie proposée

Accompagnée de Patrick Legras, du comité directeur du syndicat, ainsi que d’Aurélie Hallain, responsable de sa section betteravière, Véronique Le Floc’h a également soumis ses propositions au ministre de l’Agriculture sur le thème de la décarbonation. Le syndicat a ainsi proposé l’idée d’un crédit d’impôt carbone, accessible aux agriculteurs qui pratiquent des techniques de conservation des sols ou encore ceux qui, en zones d’élevage, maintiennent leurs prairies en place.

La menace de « désagriculturation »

La Coordination rurale a également profité de cette visite pour redire à Marc Fesneau son inquiétude sur les normes environnementales françaises. « La surtransposition de normes, qui contribuent à la désagriculturation, doit cesser », a réclamé Véronique Le Floc’h. Le syndicat dénonce également des « mesures punitives qui vont à l’encontre des consommateurs et des agriculteurs ». Outre les normes, la Coordination rurale estime que certaines filières performent à l’exportation « grâce aux faibles prix payés aux producteurs, et de la mauvaise répartition de la valeur ».

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement